Manger du poisson, oui mais à quel prix ?

Bonne alternative à la viande et nécessaire dans l’alimentation pour assurer l’équilibre nutritionnel, le poisson entre dans de plus en plus de menus. A tel point que près d’un Français sur trois déclare en manger une à deux fois par semaine. En 2012, les adultes mangeaient davantage de poissons que de volailles ou de gibiers. Sauf que la pêche française ne couvre que 15% de la consommation du pays. Et ce n’est qu’un problème parmi d’autres.

 

La pêche en eau profonde détruit l’environnement marin

Pour faire face à l’augmentation de la demande et pour diversifier l’offre, près de trois poissons sur quatre sont importés. Une importation qui a permis l’arrivée sur les étals des poissonniers d’espèces comme le plie du Canada, le flétan noir ou encore le sabre noir. Des variétés appréciées mais pêchées en eau profonde par de gros chaluts jusqu’à 1 500 mètres de profondeur. Bien qu’allant à l’encontre des intérêts écologiques, cette pêche, destructrice des fonds marins et des ressources, a été entérinée par l’Europe. Si les mentalités commencent à évoluer, l’oeuvre de ces immenses filets équipés de panneaux et de rouleaux a déjà commencé en détruisant la faune sous-marine et de nombreuses espèces de poissons et de coraux. Trois à six poissons sur dix pris dans ces filets seraient rejetés à la mer.

Le chalutage profond expliqué par Pénélope Jolicoeur
Le chalutage profond expliqué par Pénélope Jolicoeur

Oméga 3 contre pollution

Néanmoins, il demeure recommandé de manger du poisson deux fois par semaine, dont un poisson gras, tel que le saumon ou le hareng. Attention à ne pas trop en manger car le poisson peut être en contact avec des polluants toxiques comme le PCB pour les espèces d’eau douce et le méthylmercure pour les variétés d’eau de mer. En effet, les eaux de mer et rivières sont de plus en plus polluées par des hydrocarbures mais aussi des métaux lourds. En cause notamment : la déforestation, qui aurait conduit à déverser 260 tonnes de mercure dans les lacs et rivières. Résultat, on trouve deux fois plus de mercure dans les 100 premiers mètres de l’océan qu’il y a cent ans. Mieux vaut donc varier les espèces et leur lieu de pêche.

Patrick Szewczyk

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